Je suis stressée, c’est l’enfer au travail, mon chef me surcharge de travail, mes collègues se comportent comme des pestes, ma maison est en bazar, je dois courir pour emmener les enfants au sport, à la musique, faire les devoirs….
Je craque!!!!! Tous les articles que je lis me le disent, il faut que je pratique le lâcher-prise. Ok je veux bien mais je lâche quoi… parce que franchement je n’ai pas le sentiment de me tenir à quelque chose.
Lâcher prise, une définition
Le Petit Larousse définit le lâcher-prise comme étant un moyen de libération psychologique consistant à se détacher du désir de maîtrise.
Me voilà bien avancée, la libération psychologique, j’en rêve mais je n’ai pas le sentiment d’avoir le désir de tout maîtriser. Et souvent quand on souhaite lâcher prise, on n’a pas plutôt le sentiment de subir la vie que de vouloir la maîtriser.
Qu'est ce qui m'empêche de lâcher-prise?
Pour lâcher-prise, il faut d’abord comprendre ce qui nous bloque et nous freine dans la démarche.
Je contrôle, donc je suis.
Mon mental et moi.
Je ressasse, je rumine. Chaque soir c’est pareil, je refais ma journée, qu’est ce que j’aurais du dire à cette collègue qui m’a agacé à juger mon travail, comment j’aurais pu mieux gérer ma quantité de travail, mon fils n’a pas rangé sa chambre, je vais l’étriper… Les exemples peuvent être nombreux et quand le mental prend le dessus fini le plaisir du moment présent.
Couper avec le mental n’est pas simple. On est nombreux à se laisser emporter par son mental et à ne plus être dans l’instant présent. Les événements de la vie quotidienne peuvent vite devenir des problèmes dont la la résolution s’avère complexe. Quand on rumine, on s’énerve, on ne tourne en rond et on perd le recul nécessaire pour trouver des solutions.
Alors en pratique
En pratique, il existe des outils pour lâcher prise.
Des petites choses toutes simples que l’on peut pratiquer quotidiennement. Des activités, la respiration notamment peuvent vous permettre de prendre du recul.
Marcher, peindre, colorier la créativité pour lâcher- prise. Décentrer son attention des problèmes du quotidien, c’est la clé pour mettre son cerveau au repos.
La marche est « bonne pour la santé », effectivement elle permet de faire baisser la pression artérielle et elle est recommandée pour le bon fonctionnement du coeur.
Au delà de l’aspect physique, La marche libère des endorphines, cette hormone qui libère la joie et lutte contre la douleur. La marche est une forme de tranquillisant naturel.
Pratique des activités créatives permet d’aller sur un chemin vers soi, sans prendre en compte les conditionnements de la société, de notre éducation, de nos croyances. L’activité artistique ou créative, elle agit directement sur l’hormone du stress, la cortisol. Cette hormone est en action dès que l’on commence à ruminer, à s’agacer, à « se prendre la tête ».
Ces activités sont un moyen d’expression qui permet de renforcer la confiance en soi et l’affirmation. Cette confiance offre la possibilité d’aller mieux.
Je respire pour aller mieux
Pour arrêter le petit moulin qui carbure dans notre tête, nous avons un allier de taille notre respiration.
En effet, il ne suffit pas de se dire je pense à autre chose pour y arriver. Il suffit de faire l’essai : aller j’arrête de penser à ma réunion de ce matin, pour qu’intuitivement on revive la réunion de ce matin!! Alors j’utilise ma respiration pour me focaliser sur autre chose : mon inspiration, mon expiration.
Cet exercice de concentration sur la respiration ramène l’attention sur le moment présent et dé-focalise de la problématique, de la rumination, de l’émotion.
L’esprit s’est focalisé sur le mouvement du corps et de la respiration. L’attention s’est porté sur un autre sujet. Ce simple exercice de concentration permet d’être dans une démarche de lâcher-prise.